Les montréalais m’avaient prévenu du fort accent des gaspésiens mais je n’ai pas entendu qu’un seul fort accent dans cette belle région… Un accent du sud de la France a enchanté également mes oreilles pendant tout le voyage!
Et oui! Sandrine est venue me rendre visite pour quelques jours! Pour ceux qui ne connaissent pas Sandrine, c’est une amie de ma formation infirmière et oui, elle a un bel accent du sud 🙂
Dés le lendemain de son arrivée, nous avons pris la route en direction de la Gaspésie. La route est longue car la pointe de la Gaspésie est à environ 1000km de Montréal!
Parce que j’avais des impératifs à Montréal, nous n’avons pu faire le voyage qu’en 5 jours. Très court pour un trajet aussi long et une destination aussi riche en activités! Mais le mauvais temps a fait qu’on aurait pas vraiment pu faire ce qu’on voulait de toute façon.
Le « Magic Bus » chargé de nos affaires, on quitte Montréal en direction de la ville de Québec. Une visite éclair de 2h a permis à Sandrine de tomber sous le charme de cette belle ville.
La route étant encore longue, on a pas trop trainé et on a roulé roulé roulé jusqu’à Rimouski.
On a préparé notre repas sur un parking avec une belle vue sur le St Laurent.
Ensuite nous avons demandé à un passant, étonné de nous voir installées là pour manger, où se trouvait le magasin Walmart dans la ville. Pour rappel, ces supermarchés autorisent les voyageurs à s’installer sur leur parking pour dormir dans les vans. C’est pas un environnement bucolique mais ça dépanne bien quand on est sur la route! Surtout qu’en général il y a des Tim Horton toujours très proches (un genre de Starbuck canadien beaucoup moins cher!). On peut alors manger un petit dessert avec une tisane le soir et se prendre un bon petit déj le lendemain matin. Et aussi faire sa toilette de chat dans les toilettes!
En tout cas, on a bien dormi, les modifications que j’ai faites au lit dans la voiture sont vraiment parfaites!
On reprend la route vers le parc national de la Gaspésie.
Le temps est plutôt moche. Bien gris mais il pleut pas encore. On arrive au parc national autour de midi et on se fait conseiller au centre information. Après avoir englouti notre repas de midi, on se lance à la conquête du Mont Olivine.
La nature est très très très verte. C’est vraiment quelque chose qui nous a impressionné pendant tout le roadtrip! On est vraiment tombée dans une belle période de l’année pour ça!
Mais pour ça seulement car on a pu profiter de 30 min de marche au sec avant de sortir Goretex et ponchos de pluie! Le reste de la randonnée s’est fait sous la pluie mais le chemin était magnifique.
Arrivées en haut du Mt Olivine, on avait du mal à avancer tellement le vent soufflait fort. Mais c’est quand même grâce à ce vent que les nuages dévoilaient parfois le paysage environnant. C’était assez magique de voir apparaitre un lac dans la vallée ou les sommets enneigés un peu plus loin.
Le reste de la boucle était tout aussi joli puisqu’on a pu voir un beau lac et une belle rivière où on pouvait imaginer un ours y pêcher le poisson.
Ahhhh sacré cliché!!! Tiens ben parlons des clichés! C’est quelque chose que j’ai rapidement oublié en arrivant au Québec. Nous, européens, quand nous pensons au Québec, nous pensons aux grands lacs, aux rivières avec des ours qui y pêchent, aux grandes étendues de forêts verdoyantes, aux camions transportant du bois sur des routes larges et interminables (conduits par des bucherons québécois bien sûr), et j’en passe beaucoup. Bref, toutes ces images, je les ai rapidement oubliées en découvrant le Québec qui s’offrait à mes yeux pendant toute cette année. Mais c’est en faisant ce voyage que j’ai compris que tous ces clichés venaient de la Gaspésie en fait! Sandrine, qui venait à peine d’arriver quand on a pris la route, ne s’attendait donc pas à voir autre chose que tout ça. Pour moi, c’était vraiment étrange de me rappeler de mes visions du pays avant de venir vivre ici.
Bref belle parenthèse.
On était bien trempée après cette belle rando! On avait réservé au camping du parc un emplacement pour dormir dans le van. J’ai laissé au gars le soin de nous choisir un bel emplacement. On a pas été déçues! On a pu profiter d’une belle vue sur une petite rivière!
On a pris l’apéro et le repas dans la voiture car il pleuvait encore dehors. Et puis une douche bien chaude et au lit!
Le temps étant toujours aussi maussade, on a décidé de tracer directement vers la ville de Gaspé. Pour cela, on a vu une route sur la carte qui traversait au milieu des terres à partir du parc national.
La route s’est révélée être en fait une piste! On a donc traversé 50 kms de forêts sur cette piste plutôt carrossable. C’était vraiment magnifique! Une super ambiance!
Mon auto a pris le look 4×4!
Les secousses n’ont pas empêché Sandrine de dormir!
On s’attendait à rencontrer toute sorte de faune mais on a juste vu un Porc-épic traverser la route!
Le reste de la route était tout aussi beau!
Arrivées à Gaspé : resto!
Puis on apprend que la plupart des choses qu’on voulait faire est fermé car encore en hors saison… Nul!
On décide d’aller à Percé où on dormira en auberge de jeunesse histoire de faire sécher les affaires. Ça sent un peu l’animal mouillé dans la voiture quand même!
On a passé une super soirée dans cette auberge près de la roche percée (quand on la voyait entre les nuages!). On était une belle gang de touriste à discuter autour de nos repas et d’une tasse de verveine.
Ah oui! Anecdote de cette journée : au milieu de la piste on s’est arrêté pour prendre des photos et des bucherons dans un pick up nous ont quand même demandé si tout allait bien. Non mais c’est sûr que valait mieux que tout aille bien au milieu de ces 50 kms de pistes!
Mais en redémarrant la voiture, un voyant « huile avec clé à molette » s’allume et disparait 1 min après… euh… Et ça me le fait à chaque fois que j’allume de nouveau la voiture. Le truc c’est qu’avant de partir j’ai fait la vidange et ce voyant signalait qu’il fallait la faire en gros! Le lendemain matin à Percé, je suis allée voir un garagiste qui m’a rassuré en disant que c’était juste les garagistes qui avaient oublié de remettre le compteur interne de la voiture à zéro. Bref, j’ai quand même bien flippé et ça m’a bien pris la tête pour rien cette histoire :/
On pensait aller faire un tour de bateau pour voir des baleines et visiter l’île de Bonaventure… Failed!!! Aucun bateau ne partait ce jour là tellement la météo était mauvaise!! Décidément, je ne les verrai pas ces baleines! Et puis tant pis pour les fous de Bassan de l’île de Bonaventure…
On a quand même profité de cette ambiance particulière que donnait le couvercle de nuage posé sur le village de Percé. C’était beau!
Le roché percé avait tout un charme avec cette brume.
Après une petite marche vers une grotte, avec des filles avec qui on avait discuté la veille à l’auberge, on reprend la route pour continuer notre boucle.
On a bien bien bien roulé puisque le soir on était de nouveau… au parking de Rimouski! (allez voir une carte de la Gaspésie pour vous rendre compte de notre parcours!)
On s’est arrêté dans un zoo pour voir les animaux de Gaspésie. Ours, orignal, caribou, renard, ratons laveurs, et notre coup de coeur du séjour : le porc-épic! C’est trop trop mignon comme bestiole!
On est passé par de magnifiques paysages : au bord de l’eau, au travers d’averses orageuses, le long d’une rivière à saumon,… On ne s’arrêtait pas de s’extasier devant tout ça!
Sur la route, on a même pu voir l’endroit où étaient stockés les tronc d’arbres coupés. Juste impressionnante la quantité!
Objectif : retour à Montréal!
Mais comme à l’aller, on a fait une pause vers Québec. Cette fois aux chutes de Montmorency. Jamais 2 sans 3, je les aurais vu à toutes les saisons!
Mais sous la flotte, c’était une première!
J’ai travaillé toute une journée après notre retour à Montréal. Sandrine a pu en profiter pour faire la visite du Biodôme et du planétarium.
Le soir on s’est retrouvé pour manger une poutine à la Banquise! Cette fois, j’ai essayé la formule savoyarde! Oui oui! C’est avec du fromage suisse (oui ben on oublie les rivalité Savoie/Suisse là!), les oignons, de la crème et normalement du bacon (que j’ai fait enlevé). Trop bon! Mais vivement la tartiflette à mon retour en octobre! 🙂
Samedi, on a beaucoup visité le centre ville : le vieux Montréal, le centre des affaires et les fameux sous terrains! Le soir, j’ai fait testé à Sandrine un restaurant vegan. Je crois qu’elle est conquise!
Dimanche c’était visite du marché Jean Talon le matin, traversée de mon campus universitaire, Oratoire Saint Joseph, traversée du quartier riche Westmount pour voir les grandes baraques, balade dans le Mont Royal et on a fini par l’évènement des Tamtams du dimanche du Mont Royal (regroupement de percussions mais aussi flânage sur l’herbe avec musique, slack line, jonglerie, etc…). J’ai adoré l’ambiance des Tamtams! Surtout quand j’ai pu me réessayer à la slack!! J’étais comme une folle!!! J’ai bien perdu mais j’ai quand même réussi à faire 4-5 pas en avant et en arrière. Ça va vite revenir quand je retrouverai la mienne en France!
Voilà voilà, j’ai accompagné Sandrine ce soir à l’aéroport… Snif! C’était vraiment super de partager tout ça avec elle. Et c’est toujours un plaisir de partager ma vie ici avec mes proches. C’est un peu ce que j’essaie de faire en tenant ce blog pour ceux qui ne peuvent malheureusement pas venir me rendre visite. J’espère que j’arrive à vous faire voyager avec moi!
En ce qui concerne l’aéroport, c’était vraiment bizarre pour moi d’y retourner pour accueillir et raccompagner Sandrine! Je n’y étais pas retournée depuis mon arrivée le 31 Août! Ça m’a rappelé des souvenirs en y retournant c’est rigolo. Des souvenirs de ce que j’étais à l’époque. Une nouvelle arrivante. Maintenant, je vois les touristes arriver dans Montréal comme si ils arrivaient pour voir « Ma » ville.
Mon passage à l’aéroport m’a également fait rendre compte de mon émotivité. En attendant Sandrine à la sortie des passagers, j’ai pu voir beaucoup de passagers d’avions précédent arriver et être accueillis par leurs proches. Je me suis retenue tout le long de pleurer. Quand je voyais des amis se retrouver ou des petits enfants courir dans les bras de leurs parents ou de leurs grands parents, des adultes pleurer en enlaçant leur mère venue les visiter,… les larmes montaient vraiment fort. Même en écrivant ces mots, j’arrive à ressentir de nouveau ces émotions. Il y en a tellement en France qui me manquent.
Mais voilà que quand je regarde l’aéroport du côté des départs, les mêmes émotions arrivent. Je sais qu’il va y avoir des « au revoir » vraiment difficiles, que les larmes vont couler comme elles ont coulé en France avant de partir.
Cette situation semble triste mais elle est triste que sur certains points. Je suis aussi contente de vivre ces émotions car, pour moi, elles sont la preuve que mon voyage est vraiment riche en rencontres, en expériences et en émotions. Un beau voyage quoi!
Julie