Un mois dans les rocheuses canadiennes… il y a tellement à raconter et à partager. C’était juste magique. Je m’enchantais d’être aussi longtemps entourée de montagnes. J’avais un peu l’impression d’être à la maison!
Du 13 Août au 12 Septembre à sillonner cette région peut se résumer en :
– 1 Papa pendant 12 jours. Avec lui j’ai pu faire mes premières rando dans la région. Pas de trop grands parcours à cause de son genou, ça m’a permis de freiner ma compulsion pour les balades à fort dénivelé (ce qui était mieux pour mon genou au départ). Je suivais donc le rythme du papounet tout en repérant les balades à faire le reste du mois.
– 1 Flo pendant 15 jours. Pendant les 3 jours en commun avec mon papa, je peux dire que j’étais plutôt bien entourée! Retournant sur le même parcours qu’avec mon père, on a pu faire de belles rando même si parfois il pleuvait. Ses 4 derniers jours étaient communs avec Sosso et on est allé dans le parc Yoho où le froid nous attendait mais également une belle fenêtre météo pour une rando superbe!
– 1 Sosso pendant 11 jours (puis encore jusqu’à la veille de mon départ à Montréal!). Après le départ de Flo, on a vadrouillé en essayant de trouver où la météo était la mieux puis on a pris la direction de Jasper en s’arrêtant régulièrement pour faire les dernières randos que j’avais repéré. Nos derniers jours dans les rocheuses ont été les plus ensoleillés et les plus chauds!
– 900 photos à trier! On a vu de si belles choses!
– 3,5 fois la Icefield Parkway. Cette route relie les villes de Banff et Jasper en passant par Lake Louise. Elle traverse également les deux parcs nationaux du même nom que les villes (Banff et Jasper). C’est surtout entre Lake Louise et Jasper (230 km) que la route traverse une nature très sauvage. Juste une station essence au milieu du parcours et les attractions autour du glacier Athabasca nous rappellent à la civilisation. Sinon des campings en autoperception, des départs de rando et des points de vue se répartissent sur la route.
Nommée « La plus belle route du monde », les chevilles gonflent mais je suis bien d’accord sur le fait qu’elle fasse partie DES plus belles routes du monde. Glaciers en ribambelle, sommets à faire rêver les alpinistes ou les randonneurs, lacs turquoises et translucides, rivières tortueuses dont on remonte le courant puis qu’on suit dans le même sens qu’elle après avoir passé le col Sunwapta, observer des eaux qui se déverseront soit dans le Pacifique, l’Atlantique (dans la baie d’Hudson) ou l’Arctique,…
Chaque fois que j’ai parcouru cette route, c’était une découverte pour moi. J’ai pu la voir sous le soleil, la pluie, le brouillard de fumée de forêt, dans un sens puis dans l’autre,… Jamais répétitif!
– 4 parcs nationaux : Banff, Jasper, Yoho, Kootenay. Chacun sa particularité!
– 23 randonnées ou baladounettes. Plus d’un jour sur 2, ça ne m’étonne pas de moi! J’avais comme besoin de rattraper un retard accumulé pendant l’année à Montréal.
– 222,6 km parcourus à pied. C’est peut être pour ça que j’ai des trous dans mes chaussures maintenant!
– 8575 m de dénivelé grimpés. Mes genoux ont bien tenu tout ça!
– 30 nuits dans les camping de Parcs Canada. Les campings des parcs sont une expérience à vivre! Dotés d’un programme « Bear Proof », des réglementations quant aux risques d’Ours et Grizzly nous obligent à rentrer toutes nourritures ou produits ayant une odeur (par exemple la pâte à dent, cf vidéo des têtes à claques ci-dessous) et à ne rien laisser trainer, même pas des miettes! Comme dans toutes régions ayant un risque d’ours ou grizzly, ils y a des poubelles anti-ours qui sont fermées avec un système particulier (un loquet caché sous une poignet). Parfois à l’accueil, ils nous avertissaient de la présence d’ours en ce moment dans le camping mais nous on en a jamais vu. Par contre on a vu fréquemment des wapitis sur certains terrains de camping. Un matin en sortant du bâtiment des douches, je me suis trouvé en face d’un couple de wapiti en plein accouplement! Juste hallucinant! Et en parlant des douches, il ne faut pas s’attendre à avoir des douches dans tous les camping du parc. Le prix étant en fonction des services, on payait bien sûr moins cher le camping si il n’y avait pas de douche, si il n’y avait que des toilettes sèches ou si il n’y avait même pas l’eau courante! Le choix du parcours et des campings se faisait donc en fonction de ce risque là! De même, si les campings étaient complets, ils avaient des terrains appelés « Oversize campground » (soit camping supplémentaire) qui était en fait un terrain vague avec une toilette sèche au milieu. Moins sympa que les vrais camping quand même.
– 11 jours de pluie. J’ai eu l’impression d’en avoir beaucoup plus tellement c’était embêtant cette pluie. Le son de la pluie sur la carrosserie de la voiture est agréable la nuit mais la sensation d’être trempé en pleine rando beaucoup moins! Les campings étaient tous équipés d’abris pour pouvoir manger au sec, on a bien apprécié!
– 3 jours de smoke. Des feux de forêts sur des centaines de km carré au Nord des USA ont dispersé de la fumée jusque dans les rocheuses! Une odeur de BBQ nous chatouillait le nez et un brouillard épais nous empêchait de voir les montagnes qui nous entouraient. On découvrait donc le paysage au fur et à mesure qu’on avançait sur le chemin.
– 1 feu de camp avec grillade de marshmallow géants. Dans les camping, on avait la possibilité de payer un permis de feu de camp. On a testé ça une soirée avec Flo de Solène. Il avait plu pendant 2 jours avant, on a donc mis 2h à faire démarrer le feu! Mais ça valait le coup!
– 3 baignades dans les sources d’eaux chaudes. Il y a une « Hot Springs » dans chaque parc national (Banff, Jasper, Kootenay). Chacun de mes visiteurs avaient le droit à un plouf dans ces eaux bien chaudes et bien agréable après une bonne rando!
– 0 ours rencontré. Et ben oui, j’étais pourtant prête à me défendre si jamais! J’avais acheté un « bear spray » (spray poivré) conseillé aux randonneurs dans cette région. J’avais aussi une cloche à ours qui permet de signaler ta présence aux ours afin de ne pas les surprendre mais je ne l’ai presque pas utilisée. Elles sont réputées pas très efficaces et très énervantes aussi! Le plus efficace étant de parler ou de chanter, j’étais bien contente d’être accompagnée pendant mes randonnées! Quand on n’avait plus de sujets de conversation, on inventait des jeux, des quizz « A quoi je pense? » ou on fouillait dans notre répertoire de chansons pour chanter à tue-tête « Petit ours brun », « Pirouette cacahuète », « Vent frais, vent du matin », etc… (Comme quoi les chansons qu’on retient le mieux sont celles pour les mômes!)
Mais bon il y a aussi les chansons à la con d’Oldelaf et Mr D qui restent bien dans la tête du matin au soir :
– 3 livres lus. Le soir, la nuit tombant à partir de 21h, on passait des soirées dans la voiture à bouquiner. De même lors des jours de pluie intense!
– Beaucoup de zones Wifi squattées pour faire le point sur la météo ou pour donner des news (merci Tim Hortons et les centres info!).
– 5 mètres : la moyenne de la longueur des camping-car au Canada! Et encore, en plus de tirer leur voiture derrière leur car, on peut voir des galeries de toit en plus sur la voiture! Bref ils voyagent avec leur maison quoi!
– 9 Inukshuk construits. Les Inukshuk sont des empilements de pierres construits par les amérindiens. En fonction de la forme, cela permettait de délimiter un territoire, d’indiquer le chemin, d’indiquer les lieux de cache de nourriture ou cela représentait un symbole spirituel. Je ne sais pas ce que mes inukshuk représentaient exactement mais pour moi c’était une manière de laisser une trace de mon passage dans ces lieux magnifiques.
Bon, c’est sûr on a pas vu d’ours mais on a quand même croisé pas mal d’animaux :
Beaucoup beaucoup d’écureuils roux. On les voyait souvent du haut des arbres jeter des pommes de pins par terre. Fallait faire attention à nos têtes! Ils font aussi un son trop mignon quand ils nous voient pour signaler aux autres notre présence et pour nous faire fuir (ce qui ne fonctionne pas réellement car au contraire, cela nous permet de mieux les repérer!)
Des Tamias rayés appelés aussi « Petit suisse » ou Chipmunk.
C’est un petit écureuil rayé du museau à la queue. J’en avais vu pour la première fois en Ontario en octobre.
Des Spermophiles à Mante Dorée. Le mot spermophile signifie « qui aime les graines » ce qui désigne des rongeurs ressemblant beaucoup aux écureuils mais ceux ci sont plus terrestres. Ils ressemblent aussi aux Tamias mais on les différencie bien à leur taille (beaucoup plus gros) et au fait qu’ils sont rayés seulement sur le corps et pas sur la tête. Il y en avait vraiment beaucoup dans les rocheuses. Dans les endroits très fréquentés des touristes, ils étaient obèses et s’approchaient proche des gens (parfois ils nous montaient dessus quand on s’asseyait!). Mais dans les zones sauvages, ils s’enfuyaient au moindre son humain!
Des Spermophiles de Columbia. Presque identiques aux Spermophiles à Mante Dorée, ils sont, eux, sans rayures.
Des Marmottes. Bien grosses et de couleurs bien différentes à nos marmottes alpines. Il y en a aussi beaucoup moins et c’était plutôt rare d’en croiser.
Et pour finir avec les rongeurs, il y avait aussi les Pikas. Une souris montagnarde trop mignonne qui pousse des petits cris stridents. On les trouvent surtout dans les pierriers. Désolée pour l’image instable sur la vidéo, j’avais mis mon zoom au maximum et ils sont difficiles à suivre!
Dans la catégorie des cervidés : on a vu beaucoup de Wapitis. Au bord de la route créant des embouteillages ou dans les campings, c’était magique de les voir d’aussi près!
Des cerfs Mulet. On les reconnait bien à leurs grandes oreilles!
Mon gros coup de coeur a été les chèvres de montagne! Toute blanche et à poil long, elles ont un look trop drôle! Elles sont toujours nichées dans les falaises ou entre les pierres abruptes. Il faut lever la tête pendant les rando pour les apercevoir. Étant donné qu’elles se trouvent très éloignées des sentiers, mon zoom n’a pas été assez puissant pour prendre une photo correcte d’elles. Je vous met des photos récupérées sur le web pour vous montrer à quoi elles ressemblent et leurs capacités à grimper les falaises!
Des bouquetins. Pas de grandes différences avec ceux des Alpes.
Des Mouflons ou Big Horn. Surtout vus le long des routes, j’ai encore récupéré une photo pour l’illustration.
Au bord de la route, j’ai croisé 2 fois un coyote! Je pensais que c’était un loup la première fois, ça faisait tout drôle de voir un canidé sauvage d’aussi près! (Photo encore récupérée, on est d’accord!)
Après on a vu beaucoup d’oiseaux et rapaces mais je suis pas très bonne pour les reconnaitre…
En tout cas, j’ai bien reconnu les corbeaux! Ils sont immenses dans l’ouest canadien! Quand ils arrivent à côté de toi ça fout un peu les jetons…
J’ai encore beaucoup de choses que je pourrai dire sur cette aventure. En tout cas ce fut une des meilleurs parties de mon voyage c’est certain!
» My heart lies in the mountains » – « Mon coeur se trouve dans les montagnes »
Julie