This is the end…

Bon voilà, il fallait bien faire un dernier article et terminer ce beau récit d’aventure.

Après Toronto, j’ai passé une petite semaine à Montréal où j’avais loué un appartement par Airbnb. Avec ce pied à terre, c’était vraiment plus agréable de faire toutes mes démarches avant de partir en France.

Parmi les choses à faire avant de partir, il y avait la principale : vendre le Magic Bus! Ohhhh c’était pas une mince affaire! Les amis qui me disaient vouloir l’acheter se désistaient au fur et à mesure. Sur internet mon annonce n’a pas fait non plus fureur… Alors que j’avais posté mes annonces depuis que j’avais quitté les rocheuses, le stress montait de plus en plus voyant le délai de mon départ approcher.

Finalement 2 personnes ont vu la voiture et une a fini par vouloir la prendre. Mais c’était une vraie comédie cette vente avec cette personne!

Premièrement, avant qu’on se rencontre, elle voulait descendre le prix à 200$ car je lui avait dit qu’il y avait un peu de rouille sur la carrosserie. Mon prix affiché sur l’annonce étant 2000$, elle allait vraiment fort sur la négociation!

Ensuite, elle m’a donné rendez-vous au Nord de l’île de Montréal pour finalement me demander de l’emmener sur l’île de Laval car elle préférait conduire la voiture pour la tester dans un quartier qu’elle connait… Test qui a duré 45min à entrer puis quitter puis re-entrer puis re-quitter puis rere-entrer pour rere-quitter puis rerere-entrer puis rerere-quitter l’autoroute. Test qui m’a foutu les jetons tellement elle conduisait mal et brusque.

Et puis je me suis bien marrée quand elle a voulu faire le niveau d’huile après que j’ai conduit la voiture pendant 30 min et la voiture garée sur un terrain bien incliné…

La décision prise, le lendemain on a fait les démarches pour la vente à la SAAQ (Société de l’Assurance Automobile du Québec), à ne pas confondre avec la SAQ (Société des Alcools du Québec). Si confusion il y a, tu dois te trouver bien bête d’aller en soirée avec une plaque d’immatriculation!

Elle a eu la chance d’avoir une plaque d’immatriculation avec le chiffre 69 dedans. Moi ça m’aurait faire bien rire… Ben pas elle! « Oh non pas ce chiffre… » Haha, je m’en souviendrai à vie!

Et pour clôturer ma jolie relation avec elle, en me ramenant au métro le plus proche (ben oui, j’étais à pied du coup!), je lui raconte que j’ai beaucoup voyagé avec cette voiture, qu’elle est bien pratique avec le lit derrière (même si elle se foutait complètement de la version « voyage » de ce van!). Quand je lui dis que je dormais dedans pendant les 3 mois de voyage, elle me demande « Mais vous mangiez comment? Vous chassiez? ». Moi je lui répond que non et qu’en plus ça ne risque pas d’arriver puisque je suis végétarienne. Je lui indique que j’était la plupart du temps en camping dans les parcs nationaux. Elle me dit « Ah ben vous cuisiniez avec un feu de camp alors? ». Je précise que j’ai, enfin maintenant elle a, un réchaud 2 feux et tout le matériel pour cuisiner donc non il n’y avait pas besoin de faire de feu de camp.

Enfin voilà le délire! J’ai eu le droit à 2 questions par texto sur la voiture comme « Comment on ouvre le coffre » et « Le capot se referme mal et j’ai peur de le claquer trop fort ». J’étais bien contente de clôturer mon forfait téléphone 3 jours après!

Vu la voiture qu’elle avait (rouille jusqu’à l’intérieur de la voiture, amortisseurs pourris, roues pas parallèles du tout,…), je veux pas penser à l’état dans laquelle cette dame va mettre le Magic Bus!

Enfin moi j’étais bien soulagée de l’avoir revendu à bon prix et quelques jours avant de partir. J’ai pu bien profiter des derniers instants à Montréal.

Revoir le maximum d’amis, chiller dans les rues, vivre la vie à la québécoise encore un peu,… J’ai pas eu le temps de m’ennuyer c’est sûr!

Et voilà que je retourne dans cet aéroport par où je suis arrivée 13 mois avant. Mes valises toujours bien pleines.

Je suis surtout partie ma tête et mon coeur remplis de belles choses, d’aventures, de voyages, de rencontres, d’expériences, de visions différentes, de réflexions, d’amours et de sourires.

Merci à tous ceux qui ont fait de voyage ce qu’il a été, à ceux qui m’ont soutenu et qui continuent de me soutenir même 3 mois après mon retour en France.

Une partie de moi reste au Canada.

Une partie de moi est un peu canadienne.

Julie