Bon voilà, il fallait bien faire un dernier article et terminer ce beau récit d’aventure.

Après Toronto, j’ai passé une petite semaine à Montréal où j’avais loué un appartement par Airbnb. Avec ce pied à terre, c’était vraiment plus agréable de faire toutes mes démarches avant de partir en France.

Parmi les choses à faire avant de partir, il y avait la principale : vendre le Magic Bus! Ohhhh c’était pas une mince affaire! Les amis qui me disaient vouloir l’acheter se désistaient au fur et à mesure. Sur internet mon annonce n’a pas fait non plus fureur… Alors que j’avais posté mes annonces depuis que j’avais quitté les rocheuses, le stress montait de plus en plus voyant le délai de mon départ approcher.

Finalement 2 personnes ont vu la voiture et une a fini par vouloir la prendre. Mais c’était une vraie comédie cette vente avec cette personne!

Premièrement, avant qu’on se rencontre, elle voulait descendre le prix à 200$ car je lui avait dit qu’il y avait un peu de rouille sur la carrosserie. Mon prix affiché sur l’annonce étant 2000$, elle allait vraiment fort sur la négociation!

Ensuite, elle m’a donné rendez-vous au Nord de l’île de Montréal pour finalement me demander de l’emmener sur l’île de Laval car elle préférait conduire la voiture pour la tester dans un quartier qu’elle connait… Test qui a duré 45min à entrer puis quitter puis re-entrer puis re-quitter puis rere-entrer pour rere-quitter puis rerere-entrer puis rerere-quitter l’autoroute. Test qui m’a foutu les jetons tellement elle conduisait mal et brusque.

Et puis je me suis bien marrée quand elle a voulu faire le niveau d’huile après que j’ai conduit la voiture pendant 30 min et la voiture garée sur un terrain bien incliné…

La décision prise, le lendemain on a fait les démarches pour la vente à la SAAQ (Société de l’Assurance Automobile du Québec), à ne pas confondre avec la SAQ (Société des Alcools du Québec). Si confusion il y a, tu dois te trouver bien bête d’aller en soirée avec une plaque d’immatriculation!

Elle a eu la chance d’avoir une plaque d’immatriculation avec le chiffre 69 dedans. Moi ça m’aurait faire bien rire… Ben pas elle! « Oh non pas ce chiffre… » Haha, je m’en souviendrai à vie!

Et pour clôturer ma jolie relation avec elle, en me ramenant au métro le plus proche (ben oui, j’étais à pied du coup!), je lui raconte que j’ai beaucoup voyagé avec cette voiture, qu’elle est bien pratique avec le lit derrière (même si elle se foutait complètement de la version « voyage » de ce van!). Quand je lui dis que je dormais dedans pendant les 3 mois de voyage, elle me demande « Mais vous mangiez comment? Vous chassiez? ». Moi je lui répond que non et qu’en plus ça ne risque pas d’arriver puisque je suis végétarienne. Je lui indique que j’était la plupart du temps en camping dans les parcs nationaux. Elle me dit « Ah ben vous cuisiniez avec un feu de camp alors? ». Je précise que j’ai, enfin maintenant elle a, un réchaud 2 feux et tout le matériel pour cuisiner donc non il n’y avait pas besoin de faire de feu de camp.

Enfin voilà le délire! J’ai eu le droit à 2 questions par texto sur la voiture comme « Comment on ouvre le coffre » et « Le capot se referme mal et j’ai peur de le claquer trop fort ». J’étais bien contente de clôturer mon forfait téléphone 3 jours après!

Vu la voiture qu’elle avait (rouille jusqu’à l’intérieur de la voiture, amortisseurs pourris, roues pas parallèles du tout,…), je veux pas penser à l’état dans laquelle cette dame va mettre le Magic Bus!

Enfin moi j’étais bien soulagée de l’avoir revendu à bon prix et quelques jours avant de partir. J’ai pu bien profiter des derniers instants à Montréal.

Revoir le maximum d’amis, chiller dans les rues, vivre la vie à la québécoise encore un peu,… J’ai pas eu le temps de m’ennuyer c’est sûr!

Et voilà que je retourne dans cet aéroport par où je suis arrivée 13 mois avant. Mes valises toujours bien pleines.

Je suis surtout partie ma tête et mon coeur remplis de belles choses, d’aventures, de voyages, de rencontres, d’expériences, de visions différentes, de réflexions, d’amours et de sourires.

Merci à tous ceux qui ont fait de voyage ce qu’il a été, à ceux qui m’ont soutenu et qui continuent de me soutenir même 3 mois après mon retour en France.

Une partie de moi reste au Canada.

Une partie de moi est un peu canadienne.

Julie

Un mois dans les rocheuses canadiennes… il y a tellement à raconter et à partager. C’était juste magique. Je m’enchantais d’être aussi longtemps entourée de montagnes. J’avais un peu l’impression d’être à la maison!

Du 13 Août au 12 Septembre à sillonner cette région peut se résumer en :
– 1 Papa pendant 12 jours. Avec lui j’ai pu faire mes premières rando dans la région. Pas de trop grands parcours à cause de son genou, ça m’a permis de freiner ma compulsion pour les balades à fort dénivelé (ce qui était mieux pour mon genou au départ). Je suivais donc le rythme du papounet tout en repérant les balades à faire le reste du mois.

– 1 Flo pendant 15 jours. Pendant les 3 jours en commun avec mon papa, je peux dire que j’étais plutôt bien entourée! Retournant sur le même parcours qu’avec mon père, on a pu faire de belles rando même si parfois il pleuvait. Ses 4 derniers jours étaient communs avec Sosso et on est allé dans le parc Yoho où le froid nous attendait mais également une belle fenêtre météo pour une rando superbe!

– 1 Sosso pendant 11 jours (puis encore jusqu’à la veille de mon départ à Montréal!). Après le départ de Flo, on a vadrouillé en essayant de trouver où la météo était la mieux puis on a pris la direction de Jasper en s’arrêtant régulièrement pour faire les dernières randos que j’avais repéré. Nos derniers jours dans les rocheuses ont été les plus ensoleillés et les plus chauds!

– 900 photos à trier! On a vu de si belles choses!

– 3,5 fois la Icefield Parkway. Cette route relie les villes de Banff et Jasper en passant par Lake Louise. Elle traverse également les deux parcs nationaux du même nom que les villes (Banff et Jasper). C’est surtout entre Lake Louise et Jasper (230 km) que la route traverse une nature très sauvage. Juste une station essence au milieu du parcours et les attractions autour du glacier Athabasca nous rappellent à la civilisation. Sinon des campings en autoperception, des départs de rando et des points de vue se répartissent sur la route.

Nommée « La plus belle route du monde », les chevilles gonflent mais je suis bien d’accord sur le fait qu’elle fasse partie DES plus belles routes du monde. Glaciers en ribambelle, sommets à faire rêver les alpinistes ou les randonneurs, lacs turquoises et translucides, rivières tortueuses dont on remonte le courant puis qu’on suit dans le même sens qu’elle après avoir passé le col Sunwapta, observer des eaux qui se déverseront soit dans le Pacifique, l’Atlantique (dans la baie d’Hudson) ou l’Arctique,…

Chaque fois que j’ai parcouru cette route, c’était une découverte pour moi. J’ai pu la voir sous le soleil, la pluie, le brouillard de fumée de forêt, dans un sens puis dans l’autre,… Jamais répétitif!

– 4 parcs nationaux : Banff, Jasper, Yoho, Kootenay. Chacun sa particularité!

– 23 randonnées ou baladounettes. Plus d’un jour sur 2, ça ne m’étonne pas de moi! J’avais comme besoin de rattraper un retard accumulé pendant l’année à Montréal.

– 222,6 km parcourus à pied. C’est peut être pour ça que j’ai des trous dans mes chaussures maintenant!

– 8575 m de dénivelé grimpés. Mes genoux ont bien tenu tout ça!

– 30 nuits dans les camping de Parcs Canada. Les campings des parcs sont une expérience à vivre! Dotés d’un programme « Bear Proof », des réglementations quant aux risques d’Ours et Grizzly nous obligent à rentrer toutes nourritures ou produits ayant une odeur (par exemple la pâte à dent, cf vidéo des têtes à claques ci-dessous) et à ne rien laisser trainer, même pas des miettes! Comme dans toutes régions ayant un risque d’ours ou grizzly, ils y a des poubelles anti-ours qui sont fermées avec un système particulier (un loquet caché sous une poignet). Parfois à l’accueil, ils nous avertissaient de la présence d’ours en ce moment dans le camping mais nous on en a jamais vu. Par contre on a vu fréquemment des wapitis sur certains terrains de camping. Un matin en sortant du bâtiment des douches, je me suis trouvé en face d’un couple de wapiti en plein accouplement! Juste hallucinant! Et en parlant des douches, il ne faut pas s’attendre à avoir des douches dans tous les camping du parc. Le prix étant en fonction des services, on payait bien sûr moins cher le camping si il n’y avait pas de douche, si il n’y avait que des toilettes sèches ou si il n’y avait même pas l’eau courante! Le choix du parcours et des campings se faisait donc en fonction de ce risque là! De même, si les campings étaient complets, ils avaient des terrains appelés « Oversize campground » (soit camping supplémentaire) qui était en fait un terrain vague avec une toilette sèche au milieu. Moins sympa que les vrais camping quand même.

– 11 jours de pluie. J’ai eu l’impression d’en avoir beaucoup plus tellement c’était embêtant cette pluie. Le son de la pluie sur la carrosserie de la voiture est agréable la nuit mais la sensation d’être trempé en pleine rando beaucoup moins! Les campings étaient tous équipés d’abris pour pouvoir manger au sec, on a bien apprécié!

– 3 jours de smoke. Des feux de forêts sur des centaines de km carré au Nord des USA ont dispersé de la fumée jusque dans les rocheuses! Une odeur de BBQ nous chatouillait le nez et un brouillard épais nous empêchait de voir les montagnes qui nous entouraient. On découvrait donc le paysage au fur et à mesure qu’on avançait sur le chemin.

– 1 feu de camp avec grillade de marshmallow géants. Dans les camping, on avait la possibilité de payer un permis de feu de camp. On a testé ça une soirée avec Flo de Solène. Il avait plu pendant 2 jours avant, on a donc mis 2h à faire démarrer le feu! Mais ça valait le coup!

– 3 baignades dans les sources d’eaux chaudes. Il y a une « Hot Springs » dans chaque parc national (Banff, Jasper, Kootenay). Chacun de mes visiteurs avaient le droit à un plouf dans ces eaux bien chaudes et bien agréable après une bonne rando!

– 0 ours rencontré. Et ben oui, j’étais pourtant prête à me défendre si jamais! J’avais acheté un « bear spray » (spray poivré) conseillé aux randonneurs dans cette région. J’avais aussi une cloche à ours qui permet de signaler ta présence aux ours afin de ne pas les surprendre mais je ne l’ai presque pas utilisée. Elles sont réputées pas très efficaces et très énervantes aussi! Le plus efficace étant de parler ou de chanter, j’étais bien contente d’être accompagnée pendant mes randonnées! Quand on n’avait plus de sujets de conversation, on inventait des jeux, des quizz « A quoi je pense? » ou on fouillait dans notre répertoire de chansons pour chanter à tue-tête « Petit ours brun », « Pirouette cacahuète », « Vent frais, vent du matin », etc… (Comme quoi les chansons qu’on retient le mieux sont celles pour les mômes!)

Mais bon il y a aussi les chansons à la con d’Oldelaf et Mr D qui restent bien dans la tête du matin au soir :

– 3 livres lus. Le soir, la nuit tombant à partir de 21h, on passait des soirées dans la voiture à  bouquiner. De même lors des jours de pluie intense!

– Beaucoup de zones Wifi squattées pour faire le point sur la météo ou pour donner des news (merci Tim Hortons et les centres info!).

– 5 mètres : la moyenne de la longueur des camping-car au Canada! Et encore, en plus de tirer leur voiture derrière leur car, on peut voir des galeries de toit en plus sur la voiture! Bref ils voyagent avec leur maison quoi!

 – 9 Inukshuk construits. Les Inukshuk sont des empilements de pierres construits par les amérindiens. En fonction de la forme, cela permettait de délimiter un territoire, d’indiquer le chemin, d’indiquer les lieux de cache de nourriture ou cela représentait un symbole spirituel. Je ne sais pas ce que mes inukshuk représentaient exactement mais pour moi c’était une manière de laisser une trace de mon passage dans ces lieux magnifiques.

Bon, c’est sûr on a pas vu d’ours mais on a quand même croisé pas mal d’animaux :

Beaucoup beaucoup d’écureuils roux. On les voyait souvent du haut des arbres jeter des pommes de pins par terre. Fallait faire attention à nos têtes! Ils font aussi un son trop mignon quand ils nous voient pour signaler aux autres notre présence et pour nous faire fuir (ce qui ne fonctionne pas réellement car au contraire, cela nous permet de mieux les repérer!)

Des Tamias rayés appelés aussi « Petit suisse » ou Chipmunk.

C’est un petit écureuil rayé du museau à la queue. J’en avais vu pour la première fois en Ontario en octobre.

Des Spermophiles à Mante Dorée. Le mot spermophile signifie « qui aime les graines » ce qui désigne des rongeurs ressemblant beaucoup aux écureuils mais ceux ci sont plus terrestres. Ils ressemblent aussi aux Tamias mais on les différencie bien à leur taille (beaucoup plus gros) et au fait qu’ils sont rayés seulement sur le corps et pas sur la tête. Il y en avait vraiment beaucoup dans les rocheuses. Dans les endroits très fréquentés des touristes, ils étaient obèses et s’approchaient proche des gens (parfois ils nous montaient dessus quand on s’asseyait!). Mais dans les zones sauvages, ils s’enfuyaient au moindre son humain!

Des Spermophiles de Columbia. Presque identiques aux Spermophiles à Mante Dorée, ils sont, eux, sans rayures. 

Des Marmottes. Bien grosses et de couleurs bien différentes à nos marmottes alpines. Il y en a aussi beaucoup moins et c’était plutôt rare d’en croiser.

Et pour finir avec les rongeurs, il y avait aussi les Pikas. Une souris montagnarde trop mignonne qui pousse des petits cris stridents. On les trouvent surtout dans les pierriers. Désolée pour l’image instable sur la vidéo, j’avais mis mon zoom au maximum et ils sont difficiles à suivre!

Dans la catégorie des cervidés : on a vu beaucoup de Wapitis. Au bord de la route créant des embouteillages ou dans les campings, c’était magique de les voir d’aussi près!

Des cerfs Mulet. On les reconnait bien à leurs grandes oreilles!

Mon gros coup de coeur a été les chèvres de montagne! Toute blanche et à poil long, elles ont un look trop drôle! Elles sont toujours nichées dans les falaises ou entre les pierres abruptes. Il faut lever la tête pendant les rando pour les apercevoir. Étant donné qu’elles se trouvent très éloignées des sentiers, mon zoom n’a pas été assez puissant pour prendre une photo correcte d’elles. Je vous met des photos récupérées sur le web pour vous montrer à quoi elles ressemblent et leurs capacités à grimper les falaises!

Des bouquetins. Pas de grandes différences avec ceux des Alpes.

Des Mouflons ou Big Horn. Surtout vus le long des routes, j’ai encore récupéré une photo pour l’illustration.

Au bord de la route, j’ai croisé 2 fois un coyote! Je pensais que c’était un loup la première fois, ça faisait tout drôle de voir un canidé sauvage d’aussi près! (Photo encore récupérée, on est d’accord!)

Après on a vu beaucoup d’oiseaux et rapaces mais je suis pas très bonne pour les reconnaitre…

En tout cas, j’ai bien reconnu les corbeaux! Ils sont immenses dans l’ouest canadien! Quand ils arrivent à côté de toi ça fout un peu les jetons…

J’ai encore beaucoup de choses que je pourrai dire sur cette aventure. En tout cas ce fut une des meilleurs parties de mon voyage c’est certain! 

 » My heart lies in the mountains »  –   « Mon coeur se trouve dans les montagnes »

Julie

Magiiiiiiie!

J’ai acces a un ordinateur ! Bon c’est un ordi canadien et je ne sais absolument pas ou sont les accent sur ce foutu clavier donc cet article sera sans aucun accent (meme pas l’accent Quebecois!) 😉

Alors c’est parti pour le resume de ce mois de juillet!

Fin juin, j’ai donc pris la route avec Jessica et Stephanie, deux quebecoises rencontrees dans un bar en janvier. Je me souviens avoir trouve une piece d’un euro par terre et de m’etre excalmee : Oh ca fait un bout de temps que je n’avais pas vu cette piece!. Jessica etait alors proche de moi et a commemce a me parler. Je lui ai raconte ma vie, ce que je faisais a Montreal, mes projets,… C’est quand je lui ai dit que j’envisageai de partir dans l’ouest et de faire un peu de cueillette de fruits qu’on s’est apercu qu’on avait le meme projet! Stephanie, une amie a elle, avait deja fait la cueillette de cerises auparavant et avait un contact avec un producteur. Moi je leur permettait d’avoir une voiture pour s’y rendre. Le deal etait fait!

Alors voila, le 23 juin nous sommes parties de Montreal avec le van bien rempli.

On a fait une pause de 2 jours a Toronto histoire de revoir certaines personnes rencontrees la bas. Cela nous a aussi permis de mieux nous connaitre toutes les trois!

Elles m’ont abandonnee parfois…

Ensuite ce fut 4 journees entieres a rouler. Les arrets furent pour se restaurer, changer de conducteur ou dormir dans les Rest Area au bord de l’autoroute! Le lit dans ma voiture me surprendra toujours : je ne savais pas qu’on pouvait dormir relativement bien a 3 dessus (tete beche ca rentre!).

La traversee Est-Ouest par les USA etait magnifique. C’est sur qu’il faut attendre des centaines de kms pour que le paysage change reellement mais quand il change, on se croirait dans des films western avec les ranchs, les arenes de rodeo, les deserts de terre rouge,…

Les montagnes du parc de Yellowstone ont ete les premieres que j’ai vu depuis plusieurs mois! Malheureusement je n’ai pas pu profiter des randonnees dans ce parc mythique car on etait attendu dans le verger ou la saison avait deja commence depuis quelques jours.

Les deux derniers jours de route ont ete difficiles a cause de la chaleur etouffante de la journee. 40 degres au thermometre : moi je suis pas capable! Arrivee au verger j’ai mis 24h a me remettre de l’insolation! Mais mon corps a du s’adapter car cette chaleur est habituelle dans la vallee Okanagan ou j’allais passer 3 semaines… Mes 24 annee a Nimes m’ont permises de savoir comment gerer ca!

Au verger, on a rejoint les autres travailleurs dans le campement mis a disposition par les proprietaires. Des emplacements a l’ombre des arbres et un abri pour la cuisine et les sanitaires. Du grand luxe apparemment par rapport a ce que les proprietaires offrent habituellement. On est donc bien chanceux d’avoir des frigos et des cuisinieres a disposition!

L’ambiance est sympa dans le campement. Des soirees tranquilles pendant lesquelles on sort les guitares parfois. On se fait gouter nos specialites culinaires et on se partage les recettes… Une belle vie communautaire.

Etant nouvelle dans le travail agricole, je n’ai pas eu le job de pickeuse (terme d’ici pour designer ceux qui cueillent) de cerises mais celui de packeuse (designe ceux qui trient ou mettent les cerises dans les boites). En gros j’ai passe 3 semaines a trier des cerises sur un tapis roulant. Un job fatiguant mentalement car il faut etre a l’affut de n’importe quel defaut sur chaque cerise et le tapis est assez rapide pour le nombre de cerises qu’il y a parfois dessus. C’est egalement fatiguant physiquement car on reste debout pendant des heures devant ce tapis, la tete baissee pour regarder les cerises : maux dans les epaules et les jambes lourdes garantie!

Mais trier ces cerises c’etait plus que tout ca. C’etait aussi prendre le temps de reflechir. Reflechir a mon passe, a ce que j’ai deja entrepris, faire le point sur ce que j’ai envie de changer, ce qui ne me convennait pas. C’est reflechir au present et aux difficultes de vivre en collectivite, de voyager en groupe. C’est reflechir a ce que je veux pour mon futur. Court, moyen, long terme. Faire le point sur ce que je veux etre, quelle vie je veux mener,…

Je voyais les cerises passer devant moi comme mes pensees et mes souvenirs : certaines etaient belles et je les laissais passer tranquillement. D’autres etaient vraiment moches et je les jetaient, je les oubliais. Un jour, parce que un acheteur voulait recuperer les cerises moches mais pas trop, on a du faire un double tri : seules les vraiment moches partaient a la poubelle. J’ai ressenti plus de paix ce jour la : accepter de garder certaines choses pas tres belles fait aussi partie de la vie!

C’est peut etre mal exprime, peut etre un peu bizarre comme reflexion. J’ai comme eu la cerise philosophe pendant 3 semaines. Beaucoup de choses se sont reglees dans ma tete sans que je n’en ressente le besoin avant. Comme je le dis souvent, je ne suis pas partie voyager au Canada pour fuir la France et ma vie la bas. Au contraire cette vie la me manque. Mais meme si mon but dans ce voyage n’etait pas de me trouver, je pense que tout voyage amene son lot de reflexion car il nous confronte a differentes situations que l’on aurait pas vecu chez soi.

Bref, en dehors de mes reflexions philosophiques, j’ai aussi profite de la region. Baignade au lac, descente de la riviere en bateau gonflable avec toute la bande du campement, crème glacee au beurre de peanut, balade a cheval au coucher du soleil (avec troupeau de chevaux sauvages!),…

On customise les bateaux!

LA place a Gelato!

Au ranch avant la balade

J’ai aussi fait l’experience de la cueillette de cerises 2 matins. J’ai adore me retrouver dans l’arbre au petit matin. Mais les pesticides ont eu raison de moi (grosse migraine et maux de gorge). J’ai donc decide d’arreter l’experience la et de preserver ma sante (a quoi bon manger bio toute l’annee pour se ruiner la sante en quelques jours dans les arbres bourres de pesticides?). Et pour couronner le tout, j’ai fait une belle chute du haut de mon echelle! Juste un beau bleu comme souvenir!

P’tit Loup aussi s’essaie a la cueillette

La saison des cerises s’est terminee 3 semaines apres notre arrivee. La derniere soiree etait organisee par les proprietaires chez eux. Pizza, piscine et belle vue sur le verger depuis leur maison! Au campement, une piscine remplie de cerises fut le lieu de nombreux combats en fin de soiree. On a eu du fun!

Le dernier jour, un orage nous a offert des couleurs magnifiques au campement.

Apres 3 semaines en campagne, je suis partie visiter Vancouver avec des amies. Logees chez l’habitant avec couchsurfing, on a passe 3 belles journees a visiter la ville.

Coincee entre l’ocean et la montagne, Vancouver est vraiment une belle ville. L’architecture est tres americaine mais les amenagement le long de l’eau sont vraiment sympa et il y a pleins de pistes cyclables!

Promenade dans le centre ville, shopping, marche le long de l’eau, visite de l’universite et de la plage nudiste pas loin (faisait trop froid pour se depoiler), restaurants, velo dans Stanley park,… On a pas chome!

Les cerises de la vallee d’Okanagan nous ont suivies!

Mes pieds dans l’ocean pacifique : une premiere!

Le dernier jour, je suis allee randonner en montagne avec Jessica et notre hote. On a gravi une montagne repute pour son chemin raide et intense (800 m de denivele en quelques 2 km). Ce sont surtout des escaliers amenages et le site est vraiment touristique. Beaucoup de personnes grimpaient en meme temps que nous mais ca rendait l’ambiance sympa. Un telepherique monte jusqu’en haut pour ceux qui veulent pas forcer. La descente par le chemin etant interdite, on a ete obliges de redescendre via le telepherique. Mes genoux ont prefere!

Alors voila, j’ai laisse mes amies de voyage a Vancouver. On avait chacune des projets differents pour apres.

Moi j’ai pris un ferry direction… l’ile de Vancouver!

Julie

Je profite de mon ordinateur qui va rester à Toronto chez un ami pendant les 3 prochains mois pour faire le bilan du mois de juin et de mon départ de Montréal.

Je suis partie de Montréal hier et profite de Toronto pendant plus de 24h avant de prendre la route pour l’ouest canadien. Je suis en compagnie de 2 québécoises vraiment sur la même longueur d’onde avec moi pour le trajet et le mois prochain. On prend la direction de la Colombie Britannique d’abord pour faire 1 mois de tri de cerises. Ensuite je vais visiter un peu Vancouver et après c’est le grand défilé de visites : mon père, Flo et Sosso! Au programme avec eux : des randonnées dans les rocheuses essentiellement! Et puis c’est avec Sosso que je referai le trajet retour avec le Bus Magic vers Montréal. Je vais donc passer 3 mois dans mon van, et ça va être cool!

Voilà pour le programme avant mon grand retour en France le 3 octobre prochain.

Mon mois de juin à Montréal a été intense : intense en travail avec les révisions de mes cours à distance, intense en découverte avec la Gaspésie, intense en émotion avec les retrouvailles avec Sandrine mais aussi avec les « au revoir » multiples avant de prendre la route.

C’est pendant ce mois de juin que je me suis aperçu de mon attachement à ma vie à Montréal, à mes petites habitudes quotidiennes (aller au marché, prendre le métro, acheter mon sirop d’érable tous les 3 mois,…) mais surtout aux personnes que j’ai rencontré et aimé tout le long de cette année.

Mais mes bagages et vider ma chambre n’ont pas vraiment été difficiles. Je pars sur la route et ça me plait énormément. C’est quelque chose que j’ai toujours voulu faire et ça y est, je le fais!

Les derniers jours étaient bien remplis entre skyper avec la France, voir mes amis montréalais, faire les bagages, me prendre une amende de stationnement, etc… Le moment bien plaisant a été quand je suis sortie de ma salle lors de mon dernier examen! Mes études sont finies et je suis en vacances!! Youpi!!

Voilà donc un court article car je suis déjà sur la route (à Toronto). Je n’aurai donc plus mon ordinateur jusqu’à mi septembre. Je ne pense pas pouvoir écrire sur le blog jusque là. Les abonnés de Facebook auront encore des nouvelles lorsque je croiserai des zones Wifi.

Je vous souhaite donc un bel été à tous.

En tout cas moi je vais en profitez, soyez en certains!

Julie

Les montréalais m’avaient prévenu du fort accent des gaspésiens mais je n’ai pas entendu qu’un seul fort accent dans cette belle région… Un accent du sud de la France a enchanté également mes oreilles pendant tout le voyage!

Et oui! Sandrine est venue me rendre visite pour quelques jours! Pour ceux qui ne connaissent pas Sandrine, c’est une amie de ma formation infirmière et oui, elle a un bel accent du sud 🙂

Dés le lendemain de son arrivée, nous avons pris la route en direction de la Gaspésie. La route est longue car la pointe de la Gaspésie est à environ 1000km de Montréal!

Parce que j’avais des impératifs à Montréal, nous n’avons pu faire le voyage qu’en 5 jours. Très court pour un trajet aussi long et une destination aussi riche en activités! Mais le mauvais temps a fait qu’on aurait pas vraiment pu faire ce qu’on voulait de toute façon.

• Jour 1

Le « Magic Bus » chargé de nos affaires, on quitte Montréal en direction de la ville de Québec. Une visite éclair de 2h a permis à Sandrine de tomber sous le charme de cette belle ville.

La route étant encore longue, on a pas trop trainé et on a roulé roulé roulé jusqu’à Rimouski.

On a préparé notre repas sur un parking avec une belle vue sur le St Laurent.

Ensuite nous avons demandé à un passant, étonné de nous voir installées là pour manger, où se trouvait le magasin Walmart dans la ville. Pour rappel, ces supermarchés autorisent les voyageurs à s’installer sur leur parking pour dormir dans les vans. C’est pas un environnement bucolique mais ça dépanne bien quand on est sur la route! Surtout qu’en général il y a des Tim Horton toujours très proches (un genre de Starbuck canadien beaucoup moins cher!). On peut alors manger un petit dessert avec une tisane le soir et se prendre un bon petit déj le lendemain matin. Et aussi faire sa toilette de chat dans les toilettes!

En tout cas, on a bien dormi, les modifications que j’ai faites au lit dans la voiture sont vraiment parfaites!

• Jour 2

On reprend la route vers le parc national de la Gaspésie.

Le temps est plutôt moche. Bien gris mais il pleut pas encore. On arrive au parc national autour de midi et on se fait conseiller au centre information. Après avoir englouti notre repas de midi, on se lance à la conquête du Mont Olivine.

La nature est très très très verte. C’est vraiment quelque chose qui nous a impressionné pendant tout le roadtrip! On est vraiment tombée dans une belle période de l’année pour ça!

Mais pour ça seulement car on a pu profiter de 30 min de marche au sec avant de sortir Goretex et ponchos de pluie! Le reste de la randonnée s’est fait sous la pluie mais le chemin était magnifique.

Arrivées en haut du Mt Olivine, on avait du mal à avancer tellement le vent soufflait fort. Mais c’est quand même grâce à ce vent que les nuages dévoilaient parfois le paysage environnant. C’était assez magique de voir apparaitre un lac dans la vallée ou les sommets enneigés un peu plus loin.

Le reste de la boucle était tout aussi joli puisqu’on a pu voir un beau lac et une belle rivière où on pouvait imaginer un ours y pêcher le poisson.

Ahhhh sacré cliché!!! Tiens ben parlons des clichés! C’est quelque chose que j’ai rapidement oublié en arrivant au Québec. Nous, européens, quand nous pensons au Québec, nous pensons aux grands lacs, aux rivières avec des ours qui y pêchent, aux grandes étendues de forêts verdoyantes, aux camions transportant du bois sur des routes larges et interminables (conduits par des bucherons québécois bien sûr), et j’en passe beaucoup. Bref, toutes ces images, je les ai rapidement oubliées en découvrant le Québec qui s’offrait à mes yeux pendant toute cette année. Mais c’est en faisant ce voyage que j’ai compris que tous ces clichés venaient de la Gaspésie en fait! Sandrine, qui venait à peine d’arriver quand on a pris la route, ne s’attendait donc pas à voir autre chose que tout ça. Pour moi, c’était vraiment étrange de me rappeler de mes visions du pays avant de venir vivre ici.

Bref belle parenthèse.

On était bien trempée après cette belle rando! On avait réservé au camping du parc un emplacement pour dormir dans le van. J’ai laissé au gars le soin de nous choisir un bel emplacement. On a pas été déçues! On a pu profiter d’une belle vue sur une petite rivière!

On a pris l’apéro et le repas dans la voiture car il pleuvait encore dehors. Et puis une douche bien chaude et au lit!

• Jour 3

Le temps étant toujours aussi maussade, on a décidé de tracer directement vers la ville de Gaspé. Pour cela, on a vu une route sur la carte qui traversait au milieu des terres à partir du parc national.

La route s’est révélée être en fait une piste! On a donc traversé 50 kms de forêts sur cette piste plutôt carrossable. C’était vraiment magnifique! Une super ambiance!

Mon auto a pris le look 4×4!

Les secousses n’ont pas empêché Sandrine de dormir!

On s’attendait à rencontrer toute sorte de faune mais on a juste vu un Porc-épic traverser la route!

Le reste de la route était tout aussi beau!

Arrivées à Gaspé : resto!

Puis on apprend que la plupart des choses qu’on voulait faire est fermé car encore en hors saison… Nul!

On décide d’aller à Percé où on dormira en auberge de jeunesse histoire de faire sécher les affaires. Ça sent un peu l’animal mouillé dans la voiture quand même!

On a passé une super soirée dans cette auberge près de la roche percée (quand on la voyait entre les nuages!). On était une belle gang de touriste à discuter autour de nos repas et d’une tasse de verveine.

Ah oui! Anecdote de cette journée : au milieu de la piste on s’est arrêté pour prendre des photos et des bucherons dans un pick up nous ont quand même demandé si tout allait bien. Non mais c’est sûr que valait mieux que tout aille bien au milieu de ces 50 kms de pistes!

Mais en redémarrant la voiture, un voyant « huile avec clé à molette » s’allume et disparait 1 min après… euh… Et ça me le fait à chaque fois que j’allume de nouveau la voiture. Le truc c’est qu’avant de partir j’ai fait la vidange et ce voyant signalait qu’il fallait la faire en gros! Le lendemain matin à Percé, je suis allée voir un garagiste qui m’a rassuré en disant que c’était juste les garagistes qui avaient oublié de remettre le compteur interne de la voiture à zéro. Bref, j’ai quand même bien flippé et ça m’a bien pris la tête pour rien cette histoire :/

• Jour 4

On pensait aller faire un tour de bateau pour voir des baleines et visiter l’île de Bonaventure… Failed!!! Aucun bateau ne partait ce jour là tellement la météo était mauvaise!! Décidément, je ne les verrai pas ces baleines! Et puis tant pis pour les fous de Bassan de l’île de Bonaventure…

On a quand même profité de cette ambiance particulière que donnait le couvercle de nuage posé sur le village de Percé. C’était beau!

Le roché percé avait tout un charme avec cette brume.

Après une petite marche vers une grotte, avec des filles avec qui on avait discuté la veille à l’auberge, on reprend la route pour continuer notre boucle.

On a bien bien bien roulé puisque le soir on était de nouveau… au parking de Rimouski! (allez voir une carte de la Gaspésie pour vous rendre compte de notre parcours!)

On s’est arrêté dans un zoo pour voir les animaux de Gaspésie. Ours, orignal, caribou, renard, ratons laveurs, et notre coup de coeur du séjour : le porc-épic! C’est trop trop mignon comme bestiole!

On est passé par de magnifiques paysages : au bord de l’eau, au travers d’averses orageuses, le long d’une rivière à saumon,… On ne s’arrêtait pas de s’extasier devant tout ça!

Sur la route, on a même pu voir l’endroit où étaient stockés les tronc d’arbres coupés. Juste impressionnante la quantité!

• Jour 5 

Objectif : retour à Montréal!

Mais comme à l’aller, on a fait une pause vers Québec. Cette fois aux chutes de Montmorency. Jamais 2 sans 3, je les aurais vu à toutes les saisons!

Mais sous la flotte, c’était une première!

• Montréal city

J’ai travaillé toute une journée après notre retour à Montréal. Sandrine a pu en profiter pour faire la visite du Biodôme et du planétarium.

Le soir on s’est retrouvé pour manger une poutine à la Banquise! Cette fois, j’ai essayé la formule savoyarde! Oui oui! C’est avec du fromage suisse (oui ben on oublie les rivalité Savoie/Suisse là!), les oignons, de la crème et normalement du bacon (que j’ai fait enlevé). Trop bon! Mais vivement la tartiflette à mon retour en octobre! 🙂

Samedi, on a beaucoup visité le centre ville : le vieux Montréal, le centre des affaires et les fameux sous terrains! Le soir, j’ai fait testé à Sandrine un restaurant vegan. Je crois qu’elle est conquise!

Dimanche c’était visite du marché Jean Talon le matin, traversée de mon campus universitaire, Oratoire Saint Joseph, traversée du quartier riche Westmount pour voir les grandes baraques, balade dans le Mont Royal et on a fini par l’évènement des Tamtams du dimanche du Mont Royal (regroupement de percussions mais aussi flânage sur l’herbe avec musique, slack line, jonglerie, etc…). J’ai adoré l’ambiance des Tamtams! Surtout quand j’ai pu me réessayer à la slack!! J’étais comme une folle!!! J’ai bien perdu mais j’ai quand même réussi à faire 4-5 pas en avant et en arrière. Ça va vite revenir quand je retrouverai la mienne en France!

Voilà voilà, j’ai accompagné Sandrine ce soir à l’aéroport… Snif! C’était vraiment super de partager tout ça avec elle. Et c’est toujours un plaisir de partager ma vie ici avec mes proches. C’est un peu ce que j’essaie de faire en tenant ce blog pour ceux qui ne peuvent malheureusement pas venir me rendre visite. J’espère que j’arrive à vous faire voyager avec moi!

En ce qui concerne l’aéroport, c’était vraiment bizarre pour moi d’y retourner pour accueillir et raccompagner Sandrine! Je n’y étais pas retournée depuis mon arrivée le 31 Août! Ça m’a rappelé des souvenirs en y retournant c’est rigolo. Des souvenirs de ce que j’étais à l’époque. Une nouvelle arrivante. Maintenant, je vois les touristes arriver dans Montréal comme si ils arrivaient pour voir « Ma » ville.

Mon passage à l’aéroport m’a également fait rendre compte de mon émotivité. En attendant Sandrine à la sortie des passagers, j’ai pu voir beaucoup de passagers d’avions précédent arriver et être accueillis par leurs proches. Je me suis retenue tout le long de pleurer. Quand je voyais des amis se retrouver ou des petits enfants courir dans les bras de leurs parents ou de leurs grands parents, des adultes pleurer en enlaçant leur mère venue les visiter,… les larmes montaient vraiment fort. Même en écrivant ces mots, j’arrive à ressentir de nouveau ces émotions. Il y en a tellement en France qui me manquent.

Mais voilà que quand je regarde l’aéroport du côté des départs, les mêmes émotions arrivent. Je sais qu’il va y avoir des « au revoir » vraiment difficiles, que les larmes vont couler comme elles ont coulé en France avant de partir.

Cette situation semble triste mais elle est triste que sur certains points. Je suis aussi contente de vivre ces émotions car, pour moi, elles sont la preuve que mon voyage est vraiment riche en rencontres, en expériences et en émotions. Un beau voyage quoi!

Julie

Ah le voilà! Le beau mois de mai!

Ça a mis du temps, mais on a réussi à s’en sortir de cet hiver!

La neige a laissé place à l’herbe verte, aux petites fleurs de toutes les couleurs, les oiseaux chantaient et le soleil brillait…. Mouai… bon c’était pas si merveilleux que ça au début!

Non parce que, oui la neige a fondu, mais la terre imbibée d’eau et écrasée depuis des mois par la lourde neige a eu du mal à s’en remettre! Les jardins sont quand même restés marron terreux pendant un bout!

Mais quand le vert commence à sortir, c’est rapide! On a eu des belles chaleurs qui ont permis aux arbres de ma rue de se parer de vert à vitesse grand V! On pouvait voir la différence entre le matin et le soir, pour dire!

Devant chez David et Nathalie (photo de Nathalie)

Quoiqu’il en soit, remettre mes nus-pieds et mes sarouels, c’est vraiment plaisant!

Après l’indispensable bonnet en hiver, ce sont les lunettes de soleil qu’il vaut mieux éviter d’oublier avant de sortir.

Sinon Montréal au printemps, c’est redécouvrir une nouvelle ville. Vraiment!

– On s’aperçoit qu’il y a beaucoup de monde en fait ici : les rues sont bondées comparé à l’hiver!

– Les parcs, les jardins et la verdure générale réapparaissent pour le plus grand bonheur de nos yeux. C’est vraiment une ville très verte, c’est très agréable.

Lors d’une pause lunch au dessus de l’université

– Le marché Jean Talon (et Atwater) réinstallent les stands extérieurs et l’ambiance est festive.

– Les terrasses ouvrent le long des rues.

– Les jardins communautaires s’activent!

J’aime ce contraste : jardin/immeuble

– Les odeurs de BBQ se font sentir dés 17h (ouai ils mangent vraiment tôt ici!).

En bref, tout le monde s’affaire dehors pour profiter du plein air enfin accueillant! Tout le monde sort de son hibernation 🙂

• Le printemps de la vélorution :

Même si je m’en sers pas bien souvent, j’ai réparé le vieux vélo de Guillaume, mon coloc, qui voulait s’en débarrasser. Moi il me dépanne bien sachant que je l’utilise seulement 2 mois! Pour ça je suis allée dans un garage communautaire car il me fallait une certaine pièce pour régler mon pédalier.

J’ai adoré bidouiller sur ce vélo pendant un après midi.

Mais ce que j’adore le plus : c’est découvrir Montréal en pédalant!

•  Randonnées de printemps

Une fois mes genoux bien remis du marathon du début du mois, je suis enfin ressortie en nature!

Avec Marion, mon coloc Guillaume et sa copine Natanièle. On est allé se balader sur 17km dans la forêt de l’Ouareau. 

Là ce fut l’extase pour ma part. J’ai répété je ne sais plus combien de fois : « C’est vert! C’est trop beau! » Comme ci mes yeux ne s’habituaient pas revoir cette couleur de façon si intense.

On a quand même réussi à trouver de la neige!

Et puis ça fait du bien de marcher léger, avec un équipement réduit dans le sac à dos mais également aux pieds!

Par contre, il va falloir qu’on m’explique quelque chose… Qu’est ce qui est passé par la tête des premiers colons qui ont décidé de s’établir au Québec??? Non vraiment! Parce déjà que l’hiver est tellement froid que tu as peur de mourir en rando si jamais il t’arrive un truc… Mais là! Les petites mouches noires!!! Et les moustiques!!!! Faut croire que la nature nous veut du mal!

Bref on s’est fait dévorer assez régulièrement sur la rando!

Pareil! Moi je tire mon chapeau bas aux personnes qui prennent le goût des sports de plein air au Québec. Pour ma part, j’ai attrapé le virus de la rando en France et je continue au Québec. Mais ceux qui commencent au Québec, ben ils se sont bien accrochés entre les galères de l’hiver et ce fléau de bêbetes!

En tout cas, on se sera bien marré tous les 4!

Tellement hot Guigui!

• Week end Canoé-Rando-Camping

Avec des amis, on est allé au réservoir du Poisson Blanc (on a pas eu la chance de le voir ce poisson blanc…). C’est un lac immense parsemé de nombreuses îles.

Arrivé le samedi, on a fait une randonnée de points de vue en points de vue. Je pensais avoir vécu le pire niveau « moustiques/mouches noires »… c’était sans compter sur cette randonnée là! Les arrêts étaient courts tellement on se faisait bouffer! La chaleur humide et étouffante ne nous aidant pas sur ce point non plus!

Dans le lot, on avait un québécois en gougounes! (Tongs)

Le chemin était ludique : les cordes étaient souvent les bienvenues pour certains passages!

Le soir, on a réservé une tente « prospecteur » : c’est une grande tente en dur où il y a un poele à bois, une table, des chaises et des lits à l’intérieur. Du confort grand luxe pour moi!

Une énorme structure construite à côté des tentes servaient de cuisine à l’abri de la pluie et des moustiques aussi.

Le bois fournit avec la tente nous a permis de faire un bon feu et de faire cuire notre repas le soir.

Le dimanche, on a loué des canoés et on a vadrouillé sur le lac d’îles en îles. Il y a des sites de camping et de pic-nique sur certaines îles. Eloigné de tout, c’est vraiment sympa!

On s’est amusé à découvrir certaines îles en quelques minutes et d’autres en quelques secondes : tout dépendait de la taille de l’île! C’était drôle d’accoster sur de toutes petites îles. C’était « au premier qui en fera le tour! ».

En tout cas, découvrir le lac en canoé était vraiment plaisant. Ça permet de mieux voir l’étendue et d’apprécier la beauté du paysage.

Encore un bon week end!

• Travail, boulot, travail, boulot…

Parce que mes examens sont les 17 et 19 juin et parce que j’ai de la visite du 3 au 15 juin, il m’a fallu me hâter pour faire mes fiches de révision de mes 2 cours à distance que j’ai cette session ci.

Autant vous dire que j’ai passé un mois de mai à 300% niveau révision!

Surtout qu’à côté de ça, je travaille toujours avec le petit David 2 jours par semaine, mais j’ai aussi accepté de travailler avec 2 autres enfants répartis sur le reste des jours de la semaine.

Je révisais donc dans le métro, pendant les siestes des enfants, le matin avant d’aller travailler, le soir en revenant,… J’ai terminé mes fiches hier et je suis bien contente! J’en peux plus!

Je vous présente donc les deux nouvelles petiotes dont je me suis occupée :

– Leanne, 3 ans

Une bien belle puce!

– Naomie, 10 mois

Un sourire ravageur!

Mes cours pendant que je surveille Naomie qui dort (oui c’est un babyphone vidéo! On arrête pas le progrès!)

Afin de profiter aussi des lundi soir au bar l’escalier où il y a session musique folk, j’y allais à la sortie de mon travail pour y réviser en mangeant et en buvant un de leur bon thé. J’ai vraiment aimé faire ça!

Et bien sûr, il y a le David national! J’ai pu profiter d’une journée entière avec lui. Au programme : bus, métro, bus! Il adooore ça!

Voilà voilà, le mois de juin commence… mon dernier mois à Montréal. Je vais aller faire un tour en Gaspésie, préparer mon van pour le grand départ dans l’Ouest prévu le 23 juin, profiter des amis ici, etc… Tout va aller tellement vite!!

Ce mois de mai, la fin de mon séjour à Montréal approchant, je me suis rendu compte, tous les jours, de mon attachement à cette vie montréalaise, à la culture québécoise. Un attachement qui ne m’encourage pas à m’installer ici mais un attachement suffisamment fort pour avoir envie de crier haut et fort :

Oui j’ai vécu à Montréal!

Oui j’ai vécu au Québec!

Julie

Non mais là ça prend un article rien que pour raconter ce week end de folie à Toronto!

La semaine dernière, je suis donc allée à Toronto mais pas vraiment pour visiter. J’ai participé à un week end « Bal Folk » avec des copains musiciens du Bal Folk Montréal.

Pic-nique sur l’aire d’autoroute

Ambiance très franchouillarde!

Le groupe Bal Folk Toronto organisait un week end cours de danse et bal le soir pendant le week end. Nous on est arrivé le samedi après midi et on a participé aux cours la journée et dansé une bonne partie de la nuit. On a aussi discuté autour du feu et joué de la musique non stop (enfin pas moi, les copains musiciens!).

L’ambiance était super. Ce qui était géant, c’est qu’on s’attendait à arriver dans une salle associative très urbaine. Or le lieu de cet évènement était dans une grande maison entourée d’arbres : un îlot de verdure au milieu de Toronto! C’était reposant après avoir conduit 6h et subit le trafic périurbain intense.

On a aussi été très bien accueillis. Le bal folk est définitivement une grande famille!

Après avoir dormi répartis dans les pièces de la maison, c’est à dire dans les bureaux de l’association propriétaire des lieux, on a fait le grand ménage et on a commencé la journée la plus WTF de ma vie (Euh… WTF : pour ceux qui comprennent tant mieux, pour les autres disons que cela veut dire « la plus incroyable » pour éviter d’utiliser une traduction vulgaire!).

On était invité à jouer et danser lors d’un mariage. Assez étrange parce qu’on connaissait pas les mariés!

En fait c’est un couple d’origine ukrainienne qui ont décidé de faire de leur mariage une grande fête ouverte à tous dans un grand parc de Toronto. Plusieurs groupes de musiciens et plusieurs groupes de danses étaient répartis dans le parc.

On a pu voir une danse pour tresser des rubans autour d’un poteau, participé à différentes danses ukrainiennes (le genre à durer 20 min en cercle en courant et sautant), faire une démo de nos danses de bal folk, voir des traditions inconnues jusqu’alors, comme une danse en cercle entre filles célibataires et une à une les filles doivent danser quelques secondes avec la mariée, laquelle met sa couronne de fleurs sur la tête de la fille pendant la danse (cf vidéo).

Mais aussi un couloir formé par les invités qui tiennent tous une bougie et la flamme partant d’un bout de ce couloir doit se propager de bougies en bougies jusqu’aux mariés qui se tiennent à l’opposé (pas facile quand le vent se lève, ça peut durer des heures!).

Les mariés étaient très beaux et la convivialité et la bonne humeur générale me rempli le coeur de joie encore à y repenser!

C’était vraiment hallucinant comme expérience et tellement inattendu! J’en reviens toujours pas! Pour moi un des plus beaux moments de mon voyage c’est sûr!

Le soir, on s’est retrouvé en plus petit comité pour fêter l’anniversaire d’un musicien du groupe Bal Folk Toronto. On a bu des bières dans un pub et bien entendu les musiciens ont joué et moi j’ai dansé… jusqu’à 3h du matin!

Lundi matin, on a passé l’après midi dans un quartier de Toronto : Kensington Market.

Type de quartier qu’on retrouve aussi à Londres ou à Berlin : des petits commerces et des restaurants dans une ambiance un peu alternative/artistique mêlée à une bonne odeur d’herbes de Provence.

Après il a fallu prendre la route… je crois qu’on voulait tous que ce week end ne s’en finisse plus.

Ma voiture décorée par les rubans récupérés au mariage!

Pour résumer, je ne me remet toujours pas de ce week end formidable. J’ai pu mieux connaître les copains du folk et j’aurai tellement aimer continuer de voyager avec eux! De bons gros délires, une bonne ambiance et aussi de la musique live non stop même dans la voiture!

J’ai aussi découvert une ville qui ne m’inspirait pas grand chose avant d’y aller. Je suis vraiment contente d’avoir pu la voir du point de vue du folk car j’y ai construit de très beaux souvenirs.

Voici une vidéo regroupant toutes les vidéos prises pendant le week end histoire de mettre un peu de bande sonore et visuelle sur tout ce que je vous raconte.

Pour ceux qui se pose la question : mes genoux vont mieux et ils ne m’ont pas empêché de danser! Je n’ai pas encore repris la course à pied mais ça ne saurait tarder 😀

Julie

Ouai j’ai l’impression de l’avoir déjà fait ce jeu de mot…

Quand on évoque un trail dans le parc « Bear Mountain » de l’état de New York, on a cette image qui vient en tête :

 Mais je vous rassure, il n’y avait pas d’ours mangeurs de ravitos dans les environs. Juste des crotales (serpents venimeux) 😉

Ce trail marathon, je le prépare depuis Novembre. Je soigne surtout mon genou droit qui me fait souffrir depuis plusieurs mois déjà. L’épreuve approchant, je n’étais toujours pas sûre de ma guérison car certaines douleurs réapparaissaient par ci par là.

J’ai donc pris le départ de la course un peu comme une loterie. Soit mon genou était guéri et la course allait être géniale. Soit mon genou allait me faire mal et j’allais devoir abandonner.

Le verdict?

Oui mon genou droit a commencé à me faire mal au 8ème km… MAIS!! Oui il y a un MAIS… mon genou gauche a tellement compensé qu’il a développé le même problème que le droit au 14 ème km! Au final, le genou gauche me faisait beaucoup plus mal que le droit! Comme quoi tout est relatif!

Alors bon, il me restait quoi? 28km? Plus de la moitié? Avec deux pattes folles? J’ai hésité au 3ème ravitaillement à déclarer forfait. Mais après avoir mangé un bout de banane, un peu de pain avec du beurre de cacahouète (Très nord américain ça! Et vraiment bien sur un ravito je trouve) et rempli de nouveau ma poche à eau… je suis repartie. Sans vraiment y penser.

C’est donc en boitant, en marchant surtout dans les descentes et en courant tout croche que j’ai réussi à aller jusqu’à la ligne d’arrivée!

J’ai affiché de beaux sourires aux photographes et aux bénévoles dans les ravitaillements. Mais il m’est arrivé 2 fois de pleurer toute seule au milieu des bois. Pleurer de rage et non de douleur (même si j’avoue que j’aurais pu tellement c’était douloureux). J’étais en colère de ne pas pouvoir courir ces beaux sentiers techniques. Moi qui aime bondir d’une roche à l’autre, sauter par dessus les troncs d’arbres, dévaler une pente à toute allure, éviter les racines d’un bond léger,…

Les 10 derniers km ont été interminables. La douleur étant de plus en plus forte.

J’étais bien contente d’avoir investi dans une montre GPS car cela me permettait de savoir où j’en étais et de calculer si c’était faisable de terminer ou non.

Je suis donc passée sur la ligne d’arrivée en courant et en affichant de beaux strappes aux deux genoux! La médaille passée autour du cou et je fond en larme. Des larmes mêlées de joie, de soulagement, de douleur et de rage. J’y croyais pas. Je l’avais fait!

Lorsque je pensais à cette course, je savais que mon genou pouvait me lâcher. Je l’avais accepté et j’étais prête à abandonner si besoin. Faut croire que j’étais pas si prête que ça. Tous ces efforts pendant 6 mois pour abandonner au 14ème km? NON!

Je me suis accrochée à beaucoup de choses pour continuer à avancer malgré la douleur. Ma fierté ça c’est sûr! Mais j’ai aussi repensé à tous ceux qui m’ont soutenu pendant mes entrainements, ceux qui m’ont conseillé et ceux qui m’ont encouragé les jours précédant la course. J’ai pensé également à ce Tshirt qu’on a avec le dossard : je voulais le porter en pouvant dire « oui je l’ai fait! » (En plus il est vert le Tshirt, alors c’est sûr que je vais le porter!). On s’accroche à tout ce qu’on a pour continuer dans ces conditions là!

Une fois la gang du club retrouvée après la ligne d’arrivée, les mauvais moments sont du passé et j’ai profité de cette belle après midi bien entourée.

Repas d’après course à l’américaine!

En gros, on pourrait pas croire vu ce que j’ai traversé comme épreuve mais c’était un des plus beaux week end depuis que je suis à Montréal! J’étais tellement bien entourée! J’ai pu parler trail pendant 3 jours d’affilé sans emmerder personne (au contraire!). La bonne humeur se lisait sur tous les visages de la gang. J’ai adoré les repas au resto la veille et le soir même. J’ai adoré le lit méga moelleux de l’hôtel et de partager ma chambre avec une autre Julie tout aussi tarée que moi. J’ai trouvé génial de rencontrer de nouvelles personnes du club et de mieux connaitre certains. Et puis j’ai trouvé génial de faire un trail « anglophone » et surtout à l’américaine!

Anecdote : j’ai couru une longue distance avec un « Wild American Man » comme je l’appelle! Un gars cheveux longs et barbe, en short et chaussures seulement (pas d’eau, pas de sac, pas de tshirt et pas de chaussettes!). Afin d’être le plus minimaliste possible et surtout le plus « Wild », il portait même son dossard à la main! Mais si il a couru longtemps avec moi, c’est qu’il allait pas vraiment bien non plus! Des fois il s’arrêtait sur le côté et criait… Euh… ok! Je lui ai demandé souvent « Are you ok? » et il me répondait que ouai! J’avais remarqué des frottements en sang au niveau de ses pieds à cause des chaussures. Il devait douiller! 7 km avant l’arrivée je l’ai dépassé. J’étais plus rassurée!

Sinon le long du chemin quand je me faisais des strappes, presque tous les coureurs me demandaient si j’allais bien. J’adore l’entre-aide du trail 😀 Quand des bénévoles sur le chemin me voyaient arriver en boitant, ils me demandaient si ça allait. Moi je leur répondais toujours :

« A lot of pain… but I will finish! »

And I finished it!

J’étais bien accompagnée!

Julie

Alors que l’on se faisait narguer par des photos de printemps en France, à Montréal on se les caillait encore pas mal! La neige est venue me chatouiller le nez pour la dernière fois dans les Laurentides pendant un week end avec le club de trail à la mi avril!

Moi je m’étais tellement attendue à avoir un hiver long et froid que quand les québécois me disent que cet hiver est vraiment dur, moi je n’ai pas cette impression!

Début avril, j’ai essayé de faire venir le printemps en allant me faire couper les cheveux mais ça n’a pas vraiment fonctionné…

Me voilà donc maintenant avec les cheveux courts! Fini les shampooing interminables, les cheveux emmêlés, la question de tous les jours : « comment je me coiffe aujourd’hui? »,… Ça change et ça fait du bien.

Le mois d’avril est passé tellement vite!

• La cabane à sucre

Même si je n’ai pas l’impression d’avoir un vrai printemps, les érables eux ont confirmé l’arrivée des beaux jours en produisant leur eau qui sert ensuite à faire du sirop d’érable.

Cette période de production de sirop d’érable est un moment convivial où les québécois se retrouve dans les cabanes à sucre pour manger outre mesure des plats arrosés de sirop d’érable.

Traditionnellement, les plats sont composés de charcuteries. Étant maintenant végétarienne, je suis donc allée dans une cabane à sucre qui ne servait pas de viande. De bonnes tartes nappées de sirop d’érable, des haricots rouges au sirop d’érable, des crêpes au sirop d’érable et pleins d’autre mets (au sirop d’érable toujours) nous ont régalé dans une ambiance très familiale. Nous étions servis par un couple dans un petit chalet (une pièce) au milieu d’une érablière à 2h de Montréal. Le cadre était idyllique et le temps magnifique. On pouvait rester dehors pour discuter (et digérer) sans ressentir le besoin de rentrer se mettre au chaud. Un sentiment très étrange!

A la fin de tous les plats, on était invité à aller dehors pour manger la tire d’érable. C’est du sirop d’érable chauffé et étalé sur de la glace. On récupère la tire avec un petit bâtonnet et on s’en fait une genre de sucette. C’est vraiment bon!

J’ai quand même mis les 2 h de trajet retour pour ne plus avoir mal au ventre!

• Dadou

Toujours aussi fan de ce petit bonhomme.

Ce mois ci, j’ai pu m’en occuper une journée entière. On est allé se promener au centre ville. Pour cela on a pris le bus et le métro (et les ascenseurs!). David adore tous ces transports et en redemande! C’était géant de le voir s’exclamer dans le métro : « Les portes ferment! » « Oh le train!!!! », dans le bus « La 108! », mais surtout dans l’ascenseur « Ça descend!!! ».

On a pris une marche le long du vieux port. Le temps était parfait!

J’ai aussi aidé Nathalie, sa maman pour faire un film afin de collecter des dons pour l’achat d’un fauteuil adapté à la course à pied. En effet, Nathalie aime bien (et David aussi!) pousser David et faire son jogging en même temps. Mais son fauteuil est pas fait pour.

Pour ceux qui n’ont pas encore vu la vidéo, là voilà!

• Ski de fond : une dernière fois.

J’ai fait ma dernière sortie en ski de fond au Mt St Bruno pas loin de Montréal. La neige était pourrie mais je m’y attendais.

Avec Christine (une amie américaine rencontrée sur Meetup), on a surtout profité du beau temps et du beau paysage!

On a même pu observer un pivert!

• Entrainement trail.

Le marathon approchant, j’ai augmenté un peu ma charge d’entrainement. Malheureusement, mes douleurs au genou sont un peu revenues…

J’ai changé mes chaussures quand je me suis aperçue que mes anciennes allaient avoir 2 ans. J’ai donc pris l’évolution de mes anciennes. Ils ont bien amélioré le look en tout cas!

Seulement une semaine après avoir fait du ski de fond, je suis retournée au Mt Saint Bruno pour aller courir avec des amis du club de trail. Un 24km sur de la neige/glace/eau. Ça en vaut plus que 24!

Et puis il y a eu le Week end Choc du Club dans les Laurentides. Une météo passable (mini tempête de neige) le samedi mais grand beau et chaud le dimanche.

Le terrain était… merdique! Encore de la neige mais cette neige qui cède sous tes pas une fois sur deux. Cette neige qui fait que tu t’enfonces jusqu’au genou et qui te stoppe net. C’est aussi une neige qui fond et accumule de l’eau en dessous ce qui fait que tu as le pied tout mouillé quand tu t’enfonces. C’est aussi les marais qui débordent et l’obligation de passer des endroits avec de l’eau jusqu’au genou. L’eau venant de la neige fondante est juste… gelée!!!! Bref de belles conditions pour galérer tous ensemble dans la bonne humeur!

On avait loué une grande maison assez paumée. On était bien dans cette maison. Pleins de chambres pour faire dormir tout le monde et surtout… un jacuzzi extérieur avec vu sur un lac! Juste parfait!

Le samedi soir, on a regardé un film sur une course avec pleins de coureurs connus (oui Kilian était dans la course!!!). C’était géant de regarder un film de trail en grand groupe comme ça!

• Un peu de couture et tricot

Un jour avec Marion, nous avons fait un moment couture/tricot en buvant un thé puis en mangeant un burger végétarien dans une brasserie super sympa. Assises dans des coussins, on était dans un cocon! J’ai adoré ce moment!

P’tit Loup a désormais un nouveau compagnon de route : Squick, l’écureuil québécois!

J’ai aussi continué mon écharpe au tricot. C’est sûr que je l’utiliserai plus en France qu’au Canada maintenant!

Voilà pour le mois d’Avril!

Avril qui a aussi rimé avec paperasse! Et oui j’ai du déclarer mes impôts ici aussi! Une vraie galère! C’est beaucoup plus simple en France moi je vous le dis!

On arrive maintenant en Mai avec le vrai printemps! On a moins besoin des vestes, les fleurs sortent, on a coupé le chauffage, les stations bixies sont installées de nouveau (vélo à la demande),…

Je vais profiter de Mai pour équiper mon van pour le road trip en juin en Gaspésie et le voyage de cet été dans l’Ouest Canadien (achats de matériel, bricolage et nettoyage).

Et puis j’ai fini la session d’hiver à l’université. Je commence maintenant la session d’été qui va durer jusqu’au 20 juin. J’ai deux cours sur les toxicomanies qui sont tous deux à distance. Je vais donc pouvoir gérer mon planning à ma façon!

Julie

Encore un beau mois d’hiver québécois!

Les températures se sont doucement radoucies : -5°C c’est le début du bonheur!

Pour courir, c’est un mélange de boue et de plaques de verglas vraiment glissantes… Pas facile!

Les tempêtes de neiges vont et viennent mais la neige ne tient plus vraiment sur les routes et les trottoirs. Les flaques de neige fondues s’accumulent dans les caniveaux et l’eau y gèle pendant la nuit. Il y a encore moyen de faire de beaux petits dérapages en marchant 😉

Un jour où je prenais le bus, le chauffeur en attendant au feu rouge n’avait pas fermé la porte du bus. Ma première réaction était : « Hey mais pourquoi il ferme pas cette porte??? On va tous mourir de froid!!!! ». Mais finalement j’ai réalisé qu’il faisait pas si froid que ça dehors! Wahou!!!! C’est fou ce sentiment de liberté que m’a donné cette porte ouverte!

C’est vraiment un sentiment de liberté et de sécurité en même temps que de ne plus avoir à subir les températures glaciales de l’hiver. Tout devient beaucoup plus facile, plus accessible.

La libération des vélos!

La neige fondant, on redécouvre les couleurs des trottoirs, la couleur de la terre, notre rapidité à marcher (ben oui on glisse plus à chaque pas!) mais malheureusement aussi tous les déchets accumulés pendant l’hiver (ça c’est très moche!). Nos narines anesthésiées tout l’hiver par le gel redécouvrent l’odeur de la terre mouillée!

Un jour, il a plu… Et c’était magique! Oui oui! Magique! Magique de m’apercevoir que je n’avais pas entendu le son de la pluie qui tombe depuis 3 mois! Je vous promet que ce son devient un beau morceau de musique!

Mais le plus beau morceau de musique de la fin de l’hiver reste les premiers piaillements des oiseaux qui ont fait leur retour en ville! Certains matins, quand une vague de froid revient, je me demande si ils n’ont pas été trop en avance…

On redécouvre enfin le haut des tombes dans le cimetière sur le Mt Royal!

• Le Mt Royal comme terrain de jeu.

J’ai été invitée à un évènement organisé par Pascale que j’avais rencontré sur le site Couchsurfing. Au programme de la soirée, c’était glissade et patin au Mt Royal!

Nous avons fait de beaux trains de luges avec toutes les personnes présentes ce soir là. Une bonne ambiance tout le long de la glissade!

Ensuite on a patiné une petite heure sur le lac des castors. C’était super sympa de patiner de nuit et dans un endroit aussi magnifique!

•  Préparez vous à avoir froid!

Après une bonne période d’exam (la pire de toute l’année scolaire, c’est sûr!), il fallait que je décompresse! Marion (une amie rencontrée lors de sorties Meetup) était aussi partante pour sortir en début de semaine. Moi qui proposait une rando quelque part autour de Montréal, Marion, elle, me proposait de faire une rando mais également de faire du camping d’hiver… Une chose à ne pas me proposer : moi je dis… OUI!

Alors voilà! Lundi soir, on est parti avec tout l’équipement de camping, rando, ski de fond dans la voiture. On est allé au parc d’Oka, à 30 min de Montréal où ils proposent du camping d’hiver. Malheureusement, on est arrivé trop tard pour être accueillie par quelqu’un et on a pas eu du bon bois pour faire du feu. On a quand même essayé avec du bois mort… mais ça n’a pas marché :/

C’était vraiment une super expérience! Je l’avais déjà fait en France il y a 3 ans mais par -20°C jamais (oui ben c’est tombé qu’on a fait ça pendant le retour du grand froid…). Le plus dur pour moi, c’était de réchauffer mes pieds. J’ai utilisé une couverture de survie en pleine nuit et ça allait bien mieux après.

Mais on a pas eu trop froid au moment de manger donc c’était cool. Et puis c’était magique d’éteindre la frontale et de voir ce beau ciel étoilé et la forêt plongée dans l’obscurité.

Ce dont je suis le plus fière dans cette expérience : c’est d’avoir réussi à sortir de la tente à 3h du matin pour aller pisser! Toute une affaire!

Il y en avait un qui était content de vivre cette expérience aussi!

Le lendemain matin, c’était beaucoup plus difficile. On supporte moins le froid à cette période de la journée je crois. En pliant les affaires, on a abandonné l’idée de faire la rando qu’on voulait faire. On rêvait de regarder un film enroulées dans un plaid!

Mais, finalement, on a récupéré un peu de chaleur en petit déjeunant derrière la vitre ensoleillée du centre d’information du parc. On a aussi découvert le beau cadre du parc avec une plage magnifique sur un immense lac gelé. La journée s’annonçait très douce niveau température avec un très beau ciel bleu. Le soleil nous réchauffant les os c’était devenu impossible de rentrer sur Montréal par une journée pareille! On a donc décidé de profiter des pistes de ski de fond du parc.

Une belle neige de printemps! (Pour ceux qui savent pas, ça veut dire : neige qui fond et des plaques de verglas… bref des conditions toutes pourries!)

Mais c’était vraiment le fun! On a pu assister au retour des p’tits suisses!!!!!! Oui vous vous souvenez? Ce sont les petits écureuils rayés que j’avais rencontré lors de mon trek en Ontario! Ça gambadait de partout entre les arbres : vraiment génial!

Skier sur une plage, implique skier ET voir des douches et des filets de beach-volley! C’est vraiment drôle!

Un P’tit Loup contemplatif devant cette immensité…

• Rencontre entre loups…

Il a fallu prendre notre revanche sur la rando abandonnée lors du camping d’hiver… C’est chose faite aujourd’hui! C’était encore une belle journée ensoleillée et pas trop froide aujourd’hui. Le temps parfait pour marcher!

Cette rando, je l’avais repérée au nom du sommet culminant : le Mont du Loup Garou! Il fallait absolument que j’emmène P’tit Loup là haut!

15kms de beaux petits chemins entre forêts, lacs et marais.

De nombreuses personnes se promenaient à vélo. Ils sont équipés de VTT avec des pneus énormes qui sont faits pour la neige et la glace. ils étaient drôles à voir!

Le temps était tellement agréable qu’on a pris notre repas de midi dehors au soleil pendant 1h. Ça fait vraiment du bien de ne plus avoir à s’enfermer dans les chalets pour manger!

Des mésanges venaient manger dans nos mains, c’était trop mignon.

Sur le trajet, on a pu voir un beau rideau de glace.

Une belle initiation à la cascade de glace pour P’tit Loup!

Et voilà chose faite : P’tit Loup est arrivé au Mt du Loup Garou 😉

L’hiver se termine tranquillement pas vite au Québec.

Je suis contente mais en même temps j’ai trouvé cette expérience tellement magique que je n’aimerai pas qu’elle s’arrête non plus!

Mais quand je fais le point, je m’aperçois que j’ai vraiment bien profité de cet hiver. J’ai découvert les randonnées et le ski de fond par des températures glaciales : une ambiance et une organisation tellement différentes de ce dont j’avais l’habitude en France. Je crois que tout ce qui était sur ma « To do list » peut être coché! Rando, ski de fond, ski alpin, luge, patin, chiens de traineau,… et en bonus : le camping d’hiver!

Je pense pouvoir dire maintenant :

« Oui, j’ai vécu un hiver au Québec! »

Julie